« Pole pole »

Voilà le rythme swahili qui nous rentre dans la peau. L’occasion de traverser le village pour aller acheter des lunettes de de Soleil à Salvatore. Le contraste entre le luxe de notre hôtel et la pauvreté dans le village est saisissant. Il n’y a pas de route, c’est un amoncellent de « cases » traversées par des pistes défoncées. Toutefois le sourire et la bonne humeur semblent régner: « djombo » par ci, « djombo » par là, les enfants courent pour nous serrer la main. On ne se sent pas si intrus que ça, plutôt les bienvenus. Sur la plage, la marée basse a fait place et nous en profitons pour nous approcher des « cultures d’algue ». A Zanzibar la culture d’algues est une affaire de femmes. Sur la côte est de l’île, propice aux marées, de nombreuses femmes s’affairent durant la marée basse. Plus qu’un élevage, la culture d’algues a été source d’émancipation des femmes sur l’île de Zanzibar. Les hommes étant occupés à la pêche, ce sont les femmes, qui n’avaient initialement pas le droit de « travailler », qui créent les premières coopératives et apportent au foyer un revenu substantiel. C’est elles qui sont maîtres des décisions prises par la coopérative. Cela reste malgré tout un travail extrêmement physique. 

A midi, le soleil frappe et nous remarquons que vue notre latitude (6 degrés sud) et la date (un peu moins d’un mois avant l’équinoxe), nous devrions être pas loin d’un vrai zénith (Zenith = les rayons du soleil sont à la perpendiculaire par rapport au sol). Effectivement nous n’avons pas d’ombre. Après une brève recherche, il se trouve que le soleil culmine à 88,5 degrés ce qui est extrêmement proche du zénith et ce qui ne manque pas de faire frétiller le géographe tout excité. 😁

Le soir, on fait la découverte de Luciana une dame du village voisin qui a décidé de lancer sa petite affaire depuis peu avec des meubles de son père: une chaise par ci, une table de massage par là et ça fera l’affaire, l’important dans un restaurant c’est de manger non? Ça tombe bien, elle nous a fait manger un des meilleurs poulpes qui nous ait été donné de goutter. 

Pole pole


Hier c’est avec Captain Zippy que nous avons pris la mer pour notre premier snorkeling. Rencontre avec de superbes poissons mais nous sommes anéantis par l’état du récif coralien, tout semble mort. Heureusement nous avons appris aujourd’hui que c’est à cause des marées mais nous avons vu, qu’au large, les récifs sont bel et bien vivants et colorés. L’après midi a été consacrée à une longue marche sous le soleil écrasant jusqu’au village voisin: Paje, situé à 6 km, où se situe la coopérative des femmes qui cultivent les algues, à partir desquelles sont fabriquées des produits cosmétiques. La journée a donc été assez épuisante mais très enrichissante. 

Aujourd’hui a été consacré à de la plongée dans un environnement splendide. Nous ne sommes descendus qu’à une vingtaine de mètres, l’eau reste à 30 degrés, c’est autre chose que la carrière toute pourrie de Sprimont où nous avons dû passer notre certification. L’appréhension de Salvatore a vite disparu et nous nous sommes laissés portés par le courant. Un moment magique. Après avoir fait la connaissance de trois serbes avec qui nous avons joué un Uno (et oui comme vous vous en doutez tous, nous avons dû ENCORE nous adapter à de nouvelles règles) L’après midi a été passée à lézarder et profiter des 31 degrés à l’ombre (et dans l’eau!) à regarder vos photos enneigées 😊.



Hakuna Mata