Route vers le Masai Mara 


Réveil à Naïrobi. Le ciel est recouvert d'une chappe grise. Tout en bas de notre chambre, de minuscules Naïrobiens gesticulent dans la rue avec des doudounes et des couvertures. Salvatore frotte ses yeux... demande confirmation à Anthony pour savoir si on a pas atteri à Bogota. C'est kif-kif...la capitale kényane est une située à 2000 mètres d’altitude, elle a beau s'ennorgueillir d'être à 1,3° au sud de l’Equateur, il ne fait pas chaud le matin. Un peu plus loin, nous voyons la forêt du parc de Nairobi jouxter les gratte-ciel de la métropole aux presque 5 millions d’habitants. 


Notre chauffeur, Emmanuel, nous attend au bas de l'hôtel. Il sera aussi notre guide durant notre séjour. Départ pour le Masai Mara, la terre sainte du Kénya, terre des Masaïs, des plaines jaunes des savanes et de ses animaux sauvages. Nous échangeons quelques mots en swahili. Le basic nous revient vite. Le moment idéal pour apprendre à Emmanuel à dire "oufti". 

Nairobi nous semble tentaculaire et bordélique. L'autoroute en construction traverse la ville de part en part et le même spectacle s'étire tout le long : tracto-pelles, ouvriers appuyés sur les murets. De jour, Nairobi ressemble à un gigantesque bordel, marché aux légumes, quelques belles villas, beaucoup de Townships. Emmanuel nous l’assure, Nairobi est verte, entourée de parcs. Encore quelques villages de fortunes avant de voir la forêt prendre plus d'espace et s'éloigner de la ville. Jusqu'à la majestueuse vallée du rift. Une immense fracture surprenante dans le haut plateau kenyan s’étendant du Mozambique à la mer Rouge et quelque part par au milieu notre arrière, arrière, arrière, arrière … grand parent est né. Ha l’Afrique nous étions amoureux, mais c’est un mariage parti pour durer. 


Nous poursuivons la descente vers la vallée avant d'être stoppé net par un gigantesque embouteillage. Genre un veritable capharnaüm, le ring de Bruxelles version "ton code de la route tu peux t'en faire du papier cul et voir si l'image s'imprime". La règle c'est:"pas de règle". Les voitures tentent de passer par tous les coins, débouchent sur un goulot. On longe les bas-côtés. Sans chauffeur, peut-être serions nous restés momifiés sur les abords du rift... comme tant d'autres... comme tant d'autres, finalement 


Lorsque nous arrivons à contourner ce joyeux bordel, la savane masai prend peu à peu place. Les premiers acacias parasols commencent à apparaître et les cimes dessinent de jolis nuages verts dans le ciel bleu. Un paysage comme on en voit dans les livres qui nous parlent du Kenya. 


La conversation se poursuit en voiture et, force est de constater que le foot fait voyager. Emmanuel s'engage dans une conversation technique et Salvatore improvise une conversation d'expert en foot. Salvatore/foot. Voilà tout est dit. Oh une chèvre traverse la route... elle est jolie la chèvre! Pour plus de conseils sur "comment changer subrepticement de conversation?" Suivez les tutos de Salva ou demandez un devis gratuit.