Pour nos 10 ans Salvatore m’a offert ce voyage en Sicile. Un des points d’orgue de cette aventure est l’ascension de l’Etna. Après avoir dompté les 5000 mètres du Mont Kenya en 4 jours, les 3000 mètres de l’Etna en une journée pouvaient s’imaginer être gravis les deux doigts dans le nez. C’était sans compter un vent à 500 km/h et une température flirtant avec les -100°C. Les téléfériques ne pouvant être utilisés à cause des bourrasques, nous prenons une sorte de bus 4x4 pour nous amener au point de chute. La randonnée commence, le vent glace nos os. Les goutes d’eau se cristallisent sur nos vestes. Nous longeons la dernière coulée de lave solidifiée et nous réfugions dans les fumerolles pour nous réchauffer. Nous manquons de nous envoler 2-3 fois, mais la neige tombant sous forme de cristaux de glace permet de nous maintenir au sol. Nous déjeunons en plein ouragan Katrina, mais sans la douceur tropicale. Je me leste de quelques échantillons pour agrémenter mes cours de géographie, ce qui ne m’empêche pas de faire un roulé boulé de 300 mètres sur les pentes d’un cratère à la poursuite de mon gant pris dans une tornade. Enfin, je retrouve salvatore cryogénisé à la fin du tour. Mais c’était cool. Bref si vous êtes tentés par l’expérience, privilégiez juillet ou août. 😅


Le temps de faire un petit détour pour commander de l’huile d’olive, nous rejoignons la bouillonnante ville de Catane. L’accueil est une nouvelle fois très chaleureux. Catane, capitale de la mafia sicilienne aujourd’hui en perdition, est belle. Les rénovations vont bon train et il fait bon vivre de boire son café, un verre de vin ou des cocktails à proximité de la via Etnea qui mène au géant de feu. La seconde journée dans la cité portuaire se fait sous un soleil chaleureux, un ciel bleu éclatant, des arbres fleuris. Une journée qui nous réchauffe la peau et les os, tout en contraste avec celle de la veille. Le soir les très nombreux bars de la ville se gonflent de monde. Les artères principales et les ruelles adjacentes sont telles des fourmilleres dont les ouvrières se pavanent sous nos yeux. L’été frappe à la porte et son bruit est de plus en plus assourdissant. Seules quelques vestes dont les jours sont comptés camouflent encore son parfum.